Les issues de parties
Bonjour, c’est Jeff.
Donc nous allons voir maintenant les issues de parties.
On a vu comment bouger les pièces, on a vu comment débuter la partie, on a vu comment ça se jouait. Maintenant, comment est-ce qu’on termine une partie ? Alors il y a plusieurs cas possibles. Soit un des rois s’est fait mater. Alors je vous rappelle, le mat c’est quand le roi est en échec et que quoi qu’il se passe, au prochain coup, il va être pris. Donc typiquement, voici un échec et mat.
Donc là on voit qu’on attaque là avec la dame, donc ces cases là, c’est mort, le roi ne peut pas y aller, et la tour attaque là, donc il met en échec déjà, et puis ces cases là, c’est mort. Donc le roi peut bouger où il veut, en fait il ne peut pas, on appelle ça un échec et mat.
Donc ça c’est une manière de terminer la partie, c’est en mettant échec et mat. Dans le même état d’esprit, il est possible, si on remonte quelques coups avant, on voit qu’il va se passer que la dame va aller là, ensuite la tour va aller là, et ensuite la dame va aller là-bas.
Donc quoi qu’il se passe, on va couvrir les cases les unes après les autres, c’est mat en trois coups. Il n’y a rien à faire. Le roi pourrait se rapprocher, mais il n’y a rien à faire. Donc quoi qu’il se passe, le roi noir va se faire mater, on le sait. Il est bien vu, ça fait partie des bonnes pratiques de reconnaître la supériorité de son adversaire et plus tôt qu’on le reconnaît, plus tôt, plus on montre son niveau.
Alors ça ne veut pas dire qu’il faut abandonner dès que nous, on a vu qu’on pouvait se faire mater. Mais, bon, quand c’est clairement visible, comme ici, il peut être, il est bien vu, d’abandonner. Qu’est-ce que c’est abandonner ? alors, sur un échiquier qui est physique, on couche son roi, d’un air de dire, bon ben voilà, fin de la partie, on remercie l’adversaire, Parce qu’il nous a appris des choses, en nous montrant comment mieux jouer que soi-même. Même s’il nous a fait perdre un tournoi, il nous a appris des choses. Donc on le remercie.
Et donc on couche son roi, et on dit, ben j’abandonne, je sais que tu vas gagner, c’est bon, j’ai compris. Voilà, c’est une preuve de respect de son adversaire en disant, c’est bon, je vois que tu sais comment faire pour me mater.
Premier cas, échec et mat. Tu t’es fait surprendre, ou tu n’as pas voulu voir ce qui était visible, et hop, échec et mat.
Deuxième possibilité, tu abandonnes, c’est-à-dire que tu vois qu’il y a un mat en 3-4 coups, c’est clair comme le nez au milieu de la figure, voilà, on l’abandonne, et c’est bon.
Donc ça c’est les deux cas en quelque sorte. ou un adversaire a gagné. Dans ce cas-là, c’est les blancs qui ont gagné. Une autre possibilité, c’est le match nul. Pour ce qui est du match nul, c’est quand aucun des camps ne peut gagner. Là, on va jouer avec les noirs et on devient une dame. Youpi ! Il y a de l’espoir ! Oui mais non, le cavalier prend le pion et C’est connu, on a essayé de plein de manières, il est impossible de mater avec un cavalier et un roi.
Ça ne marche pas. Même avec la bonne volonté des noirs, on ne peut pas mater avec juste un cavalier et un roi contre un autre roi. Donc à moins que les noirs abandonnent, c’est possible, mais dans ce cas là, on considère que c’est un match nul. Et les matchs nuls, ça arrive souvent. Donc là, on a un match nul par absence de matériel suffisant pour gagner. On peut avoir d’autres matchs nuls. par égalité, on sait que quoi qu’il se passe, ça va se finir par un match nul où on a un roi contre un roi. La position typique, c’est ce genre de position. Donc là, les blancs obtiennent une dame et les noirs obtiennent une dame.
Donc, on sait qu’on peut mater avec une dame contre un roi, mais en face, il y a une dame. A moins d’une énorme bourde, normalement les dames vont s’échanger tôt ou tard. C’est souvent match nul.
Maintenant, dans ce cas là, les deux adversaires doivent se mettre d’accord sur le fait que c’est une partie nulle et qu’effectivement il ne va rien se passer de transcendant. et qu’au final, soit on va se retrouver à échanger les dames, soit on va se remettre d’accord sur le fait qu’on ait match nul, mais parfois l’adversaire n’est pas d’accord avec cette idée, il dit non non mais je vais réussir à te piéger, tu vas voir ça va bien se passer, je suis meilleur que toi. Et dans ce cas là, il y a la règle des… alors il y a deux règles pour le match nul, il y a la règle des trois coups et la règle des cinquante coups. Je vais vous montrer ça.
Dans cette position, on peut voir que le roi est derrière ses pions, donc il est difficilement atteignable, et que les noirs vont amener un deuxième pion à dame. Donc même si les blancs prennent le pion, puisque ce pion là il vaut quasiment une dame, la dame reprend et donc les noirs vont se retrouver avec une dame et trois pions contre un pion. Normalement ça devrait bien se passer. Donc une possibilité pour les blancs consiste à mettre des échecs et à bloquer la position en échecs infinis.
Échec infini, qu’est-ce que c’est ? C’est par exemple, on met un échec. Donc là, les noirs ne peuvent pas mettre une pièce entre, ils ne peuvent pas prendre la dame, ils sont obligés de fuir. Et là, un échec. Là c’est pareil, on ne peut pas mettre de pièce entre, on ne peut pas prendre la dame, on est obligé de fuir. Et hop, c’est reparti. Vous la connaissez cette position ? Ça tombe bien. Donc là, c’est la deuxième fois qu’on a cette position. Deuxième fois qu’on a cette position. Et là, on a la troisième fois qu’on a cette position. Et donc, on considère qu’en match officiel, une fois qu’on a trois fois la même position, et c’est pour ça qu’on note les coups, pour dire, regardez, là c’était comme ça, là c’était comme ça, et regardez, c’est encore comme ça. Donc on a réussi à forcer l’adversaire à faire 3 fois la même position. On considère que c’est un match nul, c’est-à-dire que ça va continuer comme ça et c’est pas la peine d’essayer 200 fois, 3 fois suffisent. On a forcé l’adversaire, les deux savent que si on répète 3 fois ça, on a un match nul. Donc ça c’est un match nul par répétition de coups.
Donc au bout de 3 fois où on a la même position, on a un match nul. Mais dans certains cas, les noirs peuvent jouer et dire non, mais en fait si. Tu n’arriveras pas à me forcer à faire trois fois la même position.
OK. Il y a la règle des 50 coups qui revient au même. Alors qu’est-ce que c’est la règle des 50 coups ? C’est quand on considère que On note les coups et donc après chaque coup de pion, parce que le pion ne peut pas revenir, on ne peut pas revenir à une position précédente, chaque coup de pion enclenche un compte à rebours de 50 coups. Si dans ces 50 coups il n’y a pas eu ni de capture, ni d’avancer le pion, on peut considérer que la partie est nulle. Donc c’est aussi simple que ça. 50 coups c’est long, ça veut dire qu’il n’y a pas eu d’échange, il n’y a pas eu de mouvement de pion, on tourne en rond, on essaie de bouger les cavaliers, les pièces mineures, etc. Le roi est en échec régulièrement, mais bon, il ne se passe pas grand-chose.
Donc, dans certaines positions, il est possible qu’on puisse dire… Alors, en tournoi, on n’y pense pas souvent. Mais si c’est un objectif, si vous voyez que votre adversaire n’a aucune chance de gagner mais qu’il arrive à jouer et à jamais se faire prendre trois fois dans la même position, on peut commencer à compter. Il est vain de dire, tiens j’ai joué trois coups dans l’ouverture, je ne bouge plus mes pions et je ne prends plus de pièces et j’attends et j’attends et j’attends et je vais avoir un match nul. Ça ne sert à rien de compter comme ça. il va toujours y avoir une prise de pièces, un échange, n’importe quoi, qui font que ça met le compte à rebours à zéro. C’est essentiellement dans les finales que ça peut être utilisé.
Donc voilà, on a fait le tour, soit un échec et mat, soit un abandon. Dans ce cas là, le camp qu’il n’a pas abandonné ou qu’il n’a pas été maté est gagnant.
Après c’est des matchs nuls, soit par manque de matériel, soit par accord mutuel. Les deux se mettent d’accord. Il y en a un qui propose nul après avoir joué. où c’est à lui de jouer et puis il propose nul. Et l’adversaire peut accepter ou refuser. Soit c’est un match nul par manque de matériel, je me sens que je l’ai déjà dit, soit par répétition de coups, trois fois le même coup, trois fois la même position, soit la règle des 50 coups où on n’a pas bougé de pion et on n’a pas capturé de pièce depuis 50 coups.
Voilà pour les issues de parties.